Son optimisation garantit une livraison au client dans les temps et à moindres frais pour l'entreprise. Sur le papier, l'équation est simple, mais sur le terrain les difficultés se multiplient et les entreprises doivent redoubler d'ingéniosité pour s'adapter et rester compétitives.
Selon les activités de l'entreprise, le dernier kilomètre peut désigner la fourniture du matériel à l'issue d’un processus de production, ou l'approvisionnement des stocks en magasin pour les activités B2B, mais aussi la livraison directe au client dans le cadre des activités B2C.
Les commerces et magasins tendent à sélectionner un emplacement stratégique du point de vue logistique : le plus souvent soit en périphérie urbaine à proximité des grands axes, soit au cœur des villes avec des conditions d’accès optimales. En revanche, les clients particuliers qui passent commande attendent une livraison à domicile ou en point relais.
La multiplication de ces points de livraisons aux quatre coins des villes représente un véritable défi pour l'entreprise, compte tenu du coût élevé au cours du dernier kilomètre par rapport au reste de la chaîne de transport de marchandises et de son rôle décisif dans la satisfaction client. Les économies d’échelle permises par le transport de masse se tarissent à mesure que le produit se rapproche de sa destination, pour atteindre au final un coût unitaire astronomique sur le dernier kilomètre au vu de la faible distance parcourue.
Les défaillances logistiques à ce stade, en plus de leur coût direct, constituent un motif de désengagement du client. La majeure partie des consommateurs ayant subi un problème de livraison ne repassent tout simplement pas de commande sur le site en question, malgré l'essor du e-commerce.
Le e-commerce qui avait déjà le vent en poupe avant la crise du Covid-19 a été propulsé par les confinements successifs et le consommateur se montre toujours plus exigeant et regardant sur les frais et les délais de livraison. En conséquence, les entreprises se livrent une lutte acharnée sur le terrain de l’immobilier d'entreprise.
Il s’agit de mettre la main sur des sites d’entreposage à l’emplacement stratégique, alors que les mesures environnementales tentent d’encadrer l'artificialisation des sols en périphérie des grandes villes. Et pour cela, il est indispensable d'intégrer la logistique du dernier kilomètre dans les stratégies de l'entreprise.
La logistique du dernier kilomètre consiste à rapprocher le dernier lieu de stockage de la destination finale. Il s'agit d'un avantage certain, mais les difficultés demeurent alors que l'optimisation du dernier kilomètre devient un élément de valorisation de l’image de marque.
Chaque année, l’impact de la congestion du trafic routier sur la chaîne de distribution se chiffre en milliards d’euros pour les entreprises et le phénomène tend à s’accentuer dans les grandes métropoles françaises. L'avènement de la livraison à domicile participe à cette congestion et le dernier kilomètre en subit les conséquences. Aussi, l’optimisation de ces flux est un enjeu économique pour l’entreprise et un enjeu pour la ville en termes de qualité de vie et d'attractivité.
Les restrictions d’accès au centre-ville pour les véhicules à moteur thermique progressivement mises en place par les grandes métropoles poussent la logistique dans ses retranchements avec des résultats parfois très efficaces. Le recours au vélo pour la livraison au pied du domicile présente des avantages à la fois pratiques et économiques. C’est la logistique du dernier kilomètre décarboné. Cela suppose toutefois de disposer d'entrepôts en ville et de mettre à profit des véhicules plus adaptés : triporteurs, biporteurs et vélos à remorque.
Véritable démarche RSE, la décarbonation du dernier kilomètre participe à la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la chaîne logistique, ainsi qu’à la fluidification du trafic routier en ville et impact positivement l’image de l'entreprise.
À Marseille où la congestion du trafic bat son plein, une dalle de 10 hectares devrait voir le jour d’ici à 2025 et accueillir 50 000 m² d'entrepôt pour assurer le fret urbain au moyen de véhicule léger et propre à destination de l’hypercentre. La capitale des Gaules mise quant à elle sur le transport fluvial pour optimiser les conditions de livraison du dernier kilomètre vers le centre de Lyon.
À Rennes comme à Rouen et dans une vingtaine de villes françaises, les habitants voient circuler des triporteurs orangés de la société Urby, filiale de La Poste spécialisée dans le premier et dernier kilomètre des flux de marchandises. Des vélos-cargos agiles adaptés à la livraison dans les hypercentres.
Dans cette course au dernier kilomètre, les entreprises en lice doivent tout faire pour mutualiser les flux aussi loin que possible sur la chaîne de distribution. La livraison en points relais constitue à ce titre une excellente solution, mais elle n’est pas toujours applicable. À défaut, la compétitivité se joue sur l'emplacement des entrepôts. Les plateformes de logistique urbaine se multiplient, mais les terrains disponibles ne sont pas extensibles et les besoins en logistique urbaine pourraient bien redonner vie aux actifs délaissés de la ville. De nombreux sites de distribution se sont ainsi déjà installés sur des friches industrielles. Plus proches du consommateur final, les hubs logistiques de centre-ville proposent un nouveau maillage permettant d'expédier la marchandise vers différents entrepôts urbains en fonction de l'adresse de livraison.
Les entrepôts implantés au cœur des villes peuvent être de taille plus réduite, mais doivent tout de même afficher des espaces de stationnement et de manœuvre suffisants. Vous recherchez un local d’activité ou un entrepôt à Rouen ? Faites confiance aux experts de terrain Arthur Loyd Rouen pour trouver un bien adapté aux exigences de votre activité.
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